Le jeu comme levier d’appropriation des espaces de travail

Le jeu comme levier d’appropriation des espaces de travail

Les avantages de la ludopédagogie

La Ludopédagogie : un atout managérial indéniable ! De par son côté ludique, le jeu permet d’aborder des sujets de fond avec plus de légèreté dans l’approche utilisée. Cette légèreté favorise le dialogue et les échanges entre participants. Les sujets sont ensuite abordés de manière collective et approfondie.

Le jeu que nous utilisons pour aborder cette thématique des espaces de travail est le « Workplace Game ». C’est un serious game managérial développé par le Center for People and Buildings, un organisme de recherche indépendant des Pays-Bas. L’outil est développé par des chercheurs qui étudient notamment les relations entre les collaborateurs, les espaces de travail et le travail en lui-même.

Parmi ses avantages, le Workplace Game est un jeu qui permet une forte adaptabilité au contexte : on peut sélectionner les thèmes de réflexion à aborder en fonction des besoins identifiés en amont. On peut utiliser ce jeu dans différents contextes :

  • Phase de conception d’un nouvel espace (pour identifier les besoins et les souhaits des collaborateurs) ;
  • Avant un déménagement vers un nouvel espace : permet de faire découvrir aux collaborateurs les changements liés au changement d’espace et les éventuels impacts que cela peut avoir sur leur quotidien ;
  • On peut aussi l’utiliser en dehors de ces changements majeurs ! Le jeu peut être un outil au service d’une vie de bureau apaisée en permettant d’aborder les points de friction liés à des usages comportementaux des espaces de travail.

Autre point notable, ce n’est pas un jeu qui « prend parti ». Le jeu ne peut pas être utilisé pour faire adhérer les participants à un projet d’aménagement d’espaces de travail déjà conçus ! C’est un outil qui a pour objectif de susciter le dialogue entre les participants. Le fait d’utiliser un outil « léger » dans sa forme permet de recueillir les points de vue des collaborateurs et d’améliorer la cohésion d’équipe via les échanges suscités.

Dans cet article, nous aborderons le thème de l’appropriation des espaces de travail par le jeu via des exemples concrets d’interventions que nous avons pu réaliser : notamment au sein d’ORANGE et de SHAM.

Accompagner les managers et les collaborateurs dans l’appropriation de nouveaux espaces de travail

Sur plus d’un an, entre juin 2017 et juin 2018, nous avons eu l’occasion d’accompagner l’entreprise SHAM à l’occasion d’un déménagement. Plusieurs objectifs étaient poursuivis par notre accompagnement :

  • Faciliter l’appropriation d’un nouvel environnement de travail (spatial et digital) et en faire un vecteur du développement de nouveaux usages et modes de travail ;
  • Plus largement, saisir l’opportunité des nouveaux aménagements pour favoriser le développement du « manager autrement » ;
  • Définir et faire émerger des règles de vie propres aux collectifs de travail SHAM ;
  • Expérimenter le travail en mode participatif.

Notre intervention a débuté par un accompagnement du CODIR et du service RH sur la transformation des modes de travail. En parallèle, nous avons animé des ateliers managers pour favoriser l’appropriation des nouveaux espaces et faire en sorte que ces derniers répondent aux besoins métiers.

Ces ateliers nous permettent de nous tenir à jour sur les pratiques managériales qui évoluent
Cela nous permet de mettre en place une philosophie d’agitateur interne, ça me plait !

Enfin, pour définir les règles de vie et d’usages des espaces de travail, nous avons mis en place des ateliers collaboratifs avec le Workplace Game à destination de l’ensemble des collaborateurs.

C’est super, ça ouvre l’esprit !
Sous l’air de questions anodines, il y a du sens.
Cela nous permet de réaliser que nous avons des perceptions différentes et que la clé est de se dire les choses.

 Ce sont plus de 400 collaborateurs dont 60 managers que nous avons accompagnés au total !

Déménagement d’entreprise : quels usages des nouveaux espaces ?

En avril 2018, à la suite d’un déménagement dans de nouveaux espaces, les équipes d’Orange ont eu une appropriation inégale de leurs espaces de travail. Suite à ce problème d’appropriation, la question suivante a rapidement émergé : que fait-on de ces espaces ? quel usage ? quel « découpage » ? quels sont les besoins des collaborateurs ?

Pour répondre à cette question, nous avons utilisé The Workplace Game pour accompagner un premier groupe d’une vingtaine de salariés. L’enjeu principal de l’appropriation des espaces par les collaborateurs étant fortement lié aux enjeux suivants :

  • Engager des volontaires dans une réflexion collective ;
  • Donner du sens à ces nouveaux espaces ;
  • Comment les utiliser ;
  • Coconstruire un plan d’action pour expérimenter les solutions proposées par les collaborateurs.

Cette première phase a été un succès et a permis d’impulser une nouvelle dynamique au sein des espaces de travail.

Beaucoup de choses à construire, un bon moyen de prendre en compte les besoins
Prise de conscience sur le savoir-vivre et le savoir-faire
Le jeu permet la construction et l’évolution de nos pratiques dans ces nouveaux espaces
Très bon moyen de prendre en compte la diversité de nos modes de fonctionnement

Un serious game pour accompagner le déploiement du télétravail ? Cela existe aussi !

Pour cette raison, la phase d’expérimentation a été étendue à 80 collaborateurs en septembre 2018 pour inclure l’ensemble des équipes métiers / des services dans cette réflexion. Cette seconde phase d’ateliers a été construite de la même manière que pour le premier groupe accompagné. L’objectif principal étant toujours d’aborder l’ensemble des questionnements – points de frictions liés aux nouveaux espaces et surtout de les traiter via un plan d’action co-construit par les collaborateurs pour donner suite aux ateliers The Workplace Game.

Envie de découvrir le serious game “The Worlpace Game” ? N’hésitez pas à nous contacter via le formulaire ci-dessous !

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« Bricks, bits and behavior » : les 3 piliers des « New Ways Of Working »

« Bricks, bits and behavior » : les 3 piliers des « New Ways Of Working »

Le digital change notre façon de travailler : l’ère du numérique dans lequel nous vivons entraîne une métamorphose de la société et du travail. Le digital est cet accélérateur qui rend possible ces nouvelles façons de travailler.

Les entreprises doivent remettre en question ce qui a fait leur succès d’hier en transformant leur philosophie du travail pour continuer d’exister et répondre aux enjeux du monde actuel :

  • Un besoin d’équilibre vie pro et vie perso
  • Un besoin de donner du sens à son job, de s’épanouir au travail
  • Un besoin de travailler (à distance ou au bureau) dans des lieux qui répondent aux besoins métiers
  • Un besoin d’une hiérarchie non plus asservissante, mais libératoire, les managers deviennent des facilitateurs
  • Un besoin d’un management basé sur la confiance
  • Un besoin de travailler au sein d’un collectif bienveillant

Le modèle pyramidal de l’entreprise d’hier ne convient plus ! Une nouvelle culture du travail se démocratise avec l’appui du digital.

Travailler de chez soi, dans un espace de coworking, en horaires flexibles… Disposer de lieux favorisant la créativité, la responsabilisation, l’autonomie, les prises de décisions… Avoir accès à des outils qui permettent la dématérialisation de l’information et de la faire circuler plus facilement et rapidement… Tout ceci fait les « New Ways Of Working » (NWOW), ou les « Nouvelles façons de travailler ».

Même si la notion du « NWOW » est difficilement résumable et reste encore floue pour beaucoup, nous allons vous expliquer ce que sont les 3 piliers des “NWOW”, les 3B : « Bricks, bits and behavior ». 

Quelles sont les 3 dimensions des NWOW ?

« Bricks » : l’aménagement des espaces de travail des NWOW

Que voyez-vous en premier lorsque vous ouvrez les portes d’une entreprise ? Ses espaces de travail. Le premier B pour « bricks » représente l’innovation liée à l’aménagement des lieux de travail conçu pour favoriser l’évolution des métiers vers plus de collaboratif et d’intelligence collective, porter la culture d’entreprise et la vision de l’entreprise.

Au lieu de partir du concept : un bureau fixe par collaborateur, le concept des « New Ways Of Working » propose différentes typologies d’espace de travail : des espaces partagés, des espaces de concentration, des espaces de créativité, des espaces de détentes, des espaces de réunions… À chaque entreprise de construire des environnements de travail qui répondent aux besoins et à l’évolution des métiers.

Il est question ici de casser les silos et de faire travailler des équipes ensemble. D’après Z. Marouf, président de l’association l’Observatoire des Réseaux Sociaux d’Entreprise, on parle d’un passage « du virtuel au réel », avec des entreprises repensées entièrement autour de l’ergonomie, du bien-être au travail et des espaces flexibles.

La transition ne se fait pas en un claquement de doigts, il faut prendre le temps pour accompagner les collaborateurs les plus réticents encore nostalgiques de leur bureau fermé. Se retrouver du jour au lendemain dans un espace totalement ouvert peut être déstabilisant pour certains et même source de mal-être.

À noter : avec les « bricks », l’aménagement des espaces de travail est totalement repensé et plus personne n’a de bureau fixe, un gain d’espace est donc réalisable.

« Bits » : les outils digitaux au service des NWOW

Le télétravail, ça vous parle ? Le second B pour « bits » repose sur l’utilisation des outils digitaux et la dématérialisation de l’information et des documents pour favoriser et faciliter le travail à distance. Cette innovation est liée directement à celle des espaces de travail, comme il n’y a plus de bureau fixe, il n’y a plus d’ordinateur fixe. Ils sont remplacés par des ordinateurs portables. Grâce à Internet et à l’avènement du monde digital dans lequel nous vivons tous, le collaborateur peut désormais travailler d’où il veut, quand et comment il veut.

Cette innovation entraîne également une digitalisation d’un maximum de documents pour éviter que les collaborateurs ne doivent arpenter les couloirs avec une multitude de documents sous le bras et une circulation de l’information plus fluide entre les différents services de l’entreprise.

À noter : comme les « bits » repose sur la digitalisation liée au « NWOW », les entreprises devront investir dans un nouveau parc informatique. Un investissement qui sera très vite rentabilisé via une démultiplication de la productivité des collaborateurs.

« Behavior » : Les comportements, les usages et le management des NWOW

Après les espaces de travail et les outils digitaux, place au 3ème B, le plus subtil à déceler. Le « behavior » comprend la prise en charge des femmes et des hommes vers ces nouvelles façons de travailler ensemble. Le concept novateur des « NWOW » peut séduire certains collaborateurs, mais peut aussi en rebuter d’autres. Il est important de confronter tous les employés, les managers et la direction aux changements influés par ces innovations. Même s’ils sont vus de manière positive, toutes les personnes de l’organisation vont devoir changer leur manière de travailler et leur façon de voir le travail.

Le changement se fera via différents moyens  :

  • Une communication interne claire et précise annonçant les changements
  • Des workshops de sensibilisation
  • Des coachings individuels
  • Des ateliers de facilitation
  • Des ateliers de formation : il faut prendre le temps de former les collaborateurs à ces « New Ways Of Working » (nouvelles façons de travailler).
  • Instaurer une culture du feed-back : pouvoir se sentir à l’aise de rappeler à son collègue ou même à un manager les règles, en cas de non-respect.
  • Un changement de culture : les managers ne sont plus des « surveillants », mais des « accompagnants », dans l’ère des « New Ways Of Working », les notions de confiance, d’autonomie et de responsabilisation prennent tout leur sens.

À noter : il peut y avoir une confusion entre l’activity based Workplace c’est à dire adapter son lieu de travail en fonction de ses besoins tout en ayant encore un bureau attribué et le Flex Office où il n’y plus de bureau attribué. L’un n’est pas mieux que l’autre : tout dépend du besoin métier.

Vous souhaitez vous faire accompagner dans l’évolution des modes de travail dans votre organisation ? Contactez-nous !